samedi 10 décembre 2011

Un samedi rempli

Bonjour, bon début d'après-midi!

Une autre semaine terminée à l'école secondaire où je fais de la suppléance. Toujours les deux mêmes groupes, soit en première secondaire et en troisième secondaire. Vous vous souvenez de l'épisode où des élèves féminines de 3e secondaire me traitaient de bitch? Eh bien, hier j'ai eu droit au fuck you de la part d'un petit garçon en secondaire 1. 

Ok... Secondaire 1, c'est jeune, non?

Je vais bientôt finir par croire que je suis une méchante pas fine pour vrai (...),  ce que je suis pourtant loin d'être! C'est à n'y rien comprendre.

Bref, au début de la semaine, je n'allais pas très bien notamment en raison de mes suppléances rocambolesques, mais aussi parce que lundi, en sortant de ladite école, j'ai eu un accident de voiture. 

Encore, oui. 

Sauf que cette fois-ci, je me suis fait rentrer dedans par une bonne femme qui ne regardait pas. C'était clair et net qu'elle était la responsable de l'accident. Cet événement ajouté aux suppléances de marde ont fait en sorte que j'ai pété ma coche lundi soir. Au moins, ça m'a fait évacuer un trop-plein d'émotions.

Depuis, tout va bien. Les suppléances sont toujours difficiles, mais que voulez-vous? C'est ça qui est ça. Ce sont deux groupes composés de cas par cas loin d'être évidents. Je fais de mon mieux, c'est tout. 

Ma voiture est au garage pour 2 semaines, j'ai une voiture de courtoisie (qui va super bien, c'est au moins ça), les réparations s'élèveront entre 5000 et 6000$, mais au moins, c'est l'autre qui est responsable. Toujours désagréable quand même.


Je me posais beaucoup de questions aussi à savoir si j'allais accepter de prendre ces deux groupes à charge à contrat jusqu'à la fin de l'année si jamais on me le proposait. Je remplace une enseignante enceinte qui est en retrait préventif (en attente des résultats pour voir si elle est immunisée contre plusieurs maladies). Ça aurait été un 50% de tâche, ce qui est quand même très bien, j'aurais été disjonctée de refuser un tel contrat, mais je ne me sens aucunement bien dans les deux groupes. Les classes étaient désorganisées quand je suis arrivée et c'est très difficile de faire de la suppléance dans ces conditions. 

Toutefois, hier, la secrétaire m'a appris que l'enseignante en question a perdu son bébé. Je la plains vraiment, mais en même temps, ça règle mon dilemme. Elle va reprendre ses deux classes, donc je n'aurai pas ce contrat. Sincèrement, ça me soulage au plus haut point. 

Rien n'arrive pour rien à ce qu'il paraît. 

Je reste avec les deux groupes jusqu'aux Fêtes et elle les reprend dès janvier. Ça me fait beaucoup de suppléance jusqu'aux vacances et sûrement que d'autres occasions se présenteront à moi. 


Désolée pour cette longue écartade pour ceux et celles qui ne sont nullement intéressés par mes récits en tant que suppléante de français au secondaire!

Hier soir, vendredi, je travaillais à la joaillerie. Mais j'ai oublié mon lunch! Je me suis donc rendue au Petit Cochon Dingue pour m'acheter le sandwich végé, un muffin au chocolat et caramel (humm) et une tisane à la camomille. 



Désolée pour les photos, je les ai prises avec mon cellulaire. Le sandwich était vraiment trop épicé pour moi (je suis une p'tite nature quant aux épices), le muffin, quoique très sucré, était un pur délice. Et la tisane a bien sûr contribué à intensifier ma fatigue! 

Ce matin, pour déjeuner, j'ai mangé un bol de céréales mélangées avec du lait de soya à la vanille, des graines de lin moulu, des mûres et des framboises.

J'ai ajouté sur le dessus un petit muffin en morceaux aux bananes tout droit sorti de mon congélateur.



J'ai été assez productive ce matin : j'ai lavé ma salle de bain, j'ai préparé les cours de français pour la semaine prochaine en secondaire 1 et 3, puis je suis allée à mon cours de Taekwondo. 


C'était vraiment intense comme cours. Un cours d'une heure de combat, mais j'ai adoré. J'ai bien sué (haha, ce n'est pas très chic sorti de la bouche d'une fille!) et me suis bien battue. Je suis fière de moi :)
Par la suite, c'était l'heure du diner; j'étais assez affamée, merci! J'ai mangé ma dernière portion de ma soupe à la betterave avec des craquelins. J'ai racheté des betteraves, je vais devoir refaire cette soupe, elle était délicieuse.

Cet après-midi, je vais essayer de nettoyer ma cuisine et mon salon, je dois passer à la SAQ, à la caisse et je dois commencer à corriger les productions écrites des élèves de troisième secondaire.


Ce soir, j'ai un souper de Noël chez mon oncle avec une partie de la familia. Ça va être booooon :)

Bon après-midi!

9 commentaires:

  1. Moi j'adore lire tes peripeties a l'ecole meme si j'aimerais mieux que tes eleves te traitent mieux que ca. Franchement, on est en droit de se demander comment leurs parents s'y prennent. C'est tout simplement epouvantable!

    Heureusement, les Fetes arrivent a grands pas!

    :)

    RépondreSupprimer
  2. Je suis désolée de lire pour ton second accident et les problèmes que tu éprouve toujours avec tes groupes. =( J'espère que 2012 sera meilleure pour toi!

    RépondreSupprimer
  3. Il me semble que passer toute l'année avec des groupes qui te font sentir plus ou moins bien, ce n'est peut-être pas idéal...

    Désolée pour ta voiture également...

    RépondreSupprimer
  4. Ah, j'oubliais... je voulais juste te dire que si on clique sur la photo des travaux à corriger, on voit le nom de l'élève en question. Je ne sais pas si c'est une photo que tu as prise toi-même ou une photo fictive, par contre =)

    RépondreSupprimer
  5. Rien qui arrive pour rien? Brrrr J'imagine la pauvre qui doit surmonter un deuil important, en plus d'avoir à reprendre les rennes d'une classe désorganisée, la vie impose parfois des épreuves épouvantables...

    RépondreSupprimer
  6. @ Alexe : Souvent (je ne veux pas parler à travers mon chapeau...) les parents de ces élèves-là ne s'occupent pas de leurs enfants. Alors comment veux-tu que ces élèves respectent le cadre établi à l'école...?

    @ Kim : Merci, je garde espoir pour 2012!!

    @ Babette : Merci de m'avoir avertie pour l'image, je l'ai changée. Je cherchais justement le nom de l'élève sur la copie, je ne le trouvais pas!

    @ Joëlle : J'ai utilisé cette expression pour moi, pas pour l'enseignante. Je voulais dire que j'aurai probablement d'autres projets qui me seront proposés bientôt même si je ferai moins de suppléance à cette école. Évidemment, pour l'enseignante qui a perdu son bébé, c'est une très dure épreuve.

    RépondreSupprimer
  7. Ça doit vraiment pas être évident de se faire humilier seule devant 30 personnes... Mais c'est pas ta faute. Je suis de celles qui ont fait la guerre sans pitié à certains professeurs au secondaire... je suis tellement désolée aujourd'hui! J'en avais contre les professeurs qui voulaient livrer leur matière purement et simplement sans égard à nous... Je trouvais, et encore, que les profs au secondaire sont tellement impersonnels, les jeunes y sont laissé carrément à eux-mêmes... Je me trompe, ou s'ils se sentiraient aimés, appréciés et respectés individuellement, il me semble qu'ils seraient plus enclin à apprécier leur professeur? Je peux compter sur les doigts d'une seule main les profs au secondaire qui ont pris la peine de me parler pour s'intéresser à connaître quelle personne j'étais. Les autres, ils se foutaient bien qui j'étais... un numéro flottant! Comment peut-on s'attendre que les élèves considèrent leur prof si les profs eux-mêmes ne les considèrent pas d'abord comme personne unique... je sais, vous avez beaucoup d'élèves à considérer, c'est sûrement ça le problème... mais le jeune lui, là-dedans?

    RépondreSupprimer
  8. Joëlle, ce que tu dis là vient vraiment me chercher. Je peux t'assurer que la grande majorité des profs que j'ai côtoyés aiment leurs élèves. Que l'élève soit baveux, gentil, qu'il ait des problèmes comportementaux ou non, je te le jure, les profs aiment leurs élèves. La majorité des enseignants exercent cette profession par passion.
    C'est un milieux tellement, mais tellement difficile, qu'aucun enseignant ne supporterait ce milieu s'il n'était pas passionné.
    Rares sont les enseignants qui ne font que livrer leur matière, comme tu dis. Il doit y en exister, mais je n'en ai jamais rencontrés. De toute façon, vu le contexte dans lequel on vit, c'est impossible de n'enseigner que la matière. Chaque élève est unique et a sa propre personnalité et l'enseignant fait tout pour répondre aux besoins de chaque être qui compose sa classe. Que ce soit par ses méthodes pédagogiques, sa gestion de classe ou encore ses évaluations. Chaque petit humain est considéré par le prof.

    Si je parle pour moi-même, j'aime d'emblée tous mes élèves, et ce, qu'ils soient plus difficiles que d'autres ou plus faciles. Je veux qu'ils soient bien en classe et je consacre la majorité de mes temps libres à penser, planifier, corriger, etc., etc. Mes élèves, je les aime tellement, que je cuisine même pour eux. Sans occasion spéciale. Juste pour leur faire plaisir.

    Concernant le point que tu soulèves quant à discuter avec les élèves, je ne comprends pas que tu n'aies pas vécu ça. Si je parle encore pour moi-même, je saute sur toutes les occasions pour parler avec eux, passer du temps avec eux lors des occasions spéciales organisées à l'école, les questionner sur leur vie pendant les pauses. Encore une fois, les profs que j'ai côtoyés font de même. Et j'ai travaillé dans plusieurs écoles. Ce n'est pas un comportement typique d'une seule école. Je croise souvent des élèves ou des anciens élèves à l'extérieur de l'école et j'ai toujours un réel plaisir à leur parler.

    Maintenant, il est important aussi de clarifier un autre point. La suppléance est bien différente de l'enseignement «normal». Les élèves voient le suppléant comme une récréation. Ils en profitent aux maximum, sachant que rarement ils ne subiront les conséquences de leurs faits et gestes. Comme suppléant, t'as de la chance quand tu remplaces un enseignant qui fait un réel suivi des suppléances. Ça permet d'instaurer une autorité même si ce n'est pas l'enseignant régulier qui enseigne.

    Les trois semaines que j'ai vécues à l'école dont je parle dans ce billet ont été l'enfer. Je me suis fait intimider par les élèves, je ne suis pas parvenue à me faire respecter, même si j'agissais avec eux comme avec les autres. Ils se sont manifestement ligués contre moi pour aucune raison particulière. Ils étaient au départ très, très, très indisciplinés avec leur enseignante régulière, je ne devais pas m'attendre à un miracle, parce que c'était moi! C'est la première fois que j'ai vécu une telle situation. J'en ai même pleuré (pas devant les élèves, car ça aurait été l'humiliation totale), mais juste le fait de partager ce que je vivais avec les autres enseignants de cette école me donnait le moton. Heureusement que j'ai vécu de bien belles expériences en enseignement, parce que je sortais de cette classe-là complètement démolie, détruite. Tu dis que les profs ne considèrent pas leurs élèves, mais dans le cas que j'ai vécu, c'était le contraire. Jamais, au grand jamais, un élève s'est rendu compte que je me fendais le ... en quatre pour eux.

    Bref, j'espère que ce que j'ai écrit changera ta vision de l'enseignement, car je peux t'assurer que les profs considèrent leurs élèves, qu'ils les aiment, qu'ils les respectent. Sinon, je te JURE que personne ne ferait ce métier.

    RépondreSupprimer
  9. Ma grande fille entre au secondaire l'année prochaine, j'espère tellement voir que les choses ont changé depuis mon époque (j'ai 35).

    Tu cuisines pour tes élèves?! Wow!!! Quelle belle attention! J'aurais aimé t'avoir!!! En plus d'être un modèle positif, avec ton beau sourire; continue, gogogo!

    RépondreSupprimer