Gruau à la citrouille

Bon samedi, les amis!

Tout le monde, oui, oui, tout le monde, sur la blogosphère remercie Dieu d'avoir passé à travers une autre semaine et de commencer la fin de semaine (Thank God, it's friday), mais moi, la fin de semaine signifie que je travaille à la joaillerie.

Bye bye les grasses matinées et bonjour les touristes surhabillés en habit de neige qui découvrent le chic Carnaval de Québec et qui font un petit tour rapide de 30 secondes et quart dans la boutique.

Ne croyez pas que je me plains, ce n'était qu'une constatation de mon non-profitage (néologisme inventé par nulle autre que moi-même) de fin de semaine.

Je mens un peu, car ce soir je participe à une soirée de filles. Vous savez, une soirée juste entre filles habillées en pyjama, qui se mettent du vernis à ongles, qui mangent de la pizza et des chips, qui boivent de la bière et qui font des batailles d'oreillers? Oui, ce genre de soirées. On a fait ça il y a quelques années et on s'est dit qu'il était temps de récidiver. 

Trêve de bavardage inutile, reportons-nous à jeudi dernier.

Le pénible lever du corps s'est fait à 6h. C'était pénible, parce que je me suis habituée à me réveiller à 7h30 pour attendre les appels de suppléance.

J'avais un rendez-vous à l'hôpital avec mon hématologue. Mes prises de sang étaient à 7h et ma rencontre avec mon médecin à 7h45. Je suis passée la première partout : prises de sang et rencontre avec mon médecin. J'ai fait un high five avec moi-même. Je me suis auto-highfivé?

Pas le temps de déjeuner avant, alors c'est un smoothie (banane, fraises, ananas, graines de lin et lait de soya au cappuccino) préparé la veille que j'ai englouti.

Concernant mes rendez-vous chez le médecin, j'en ai déjà parlé ici. Pour faire une histoire courte, j'ai trop de plaquettes dans mon sang et je suis suivie par un hématologue tous les trois mois. 

Bref, il y a  un open house de plaquettes dans mon sang.

Bonne nouvelle, mon taux de plaquettes a diminué un peu. Je serais maintenant dans la moyenne (dans le top de la normale, mais tout de même dans la moyenne), sauf que la moyenne aurait baissé. Je ne sais pas pourquoi, mais les médecins ont décidé de baisser la moyenne du nombre de plaquettes que le sang doit contenir. Humpf! Tout de même, mon prochain rendez-vous sera dans six mois et non plus dans trois!

En revenant chez moi, j'ai dû déneiger mon stationnement. Pourquoi ai-je réussi à en sortir mais ne suis-je pas capable d'y rentrer? Je crois qu'il me manque encore quelques tricks en conduite hivernale... 

Alors que je pelletais mon espace de stationnement, le concierge en faisait de même avec l'entrée principale. Il a commencé à me jaser de tout et de rien et mine de rien, il m'a dit de faire attention avec  un voisin du bloc en face de mon condo. Apparemment qu'il m'espionnerait avec ses longues-vues!!!

Ledit voisin lui aurait subtilement demandé qui habite au condo no X (jvous dis pas mon numéro!!!!). Le concierge m'a dit qu'il supposait qu'il m'espionnerait... Je ne sais pas si c'est mon concierge qui extrapole avec des ouï-dires, mais c'est tout de même déstabilisant!

C'est moche, car je vais devoir arrêter de parader nue devant mes bay windows.

Au pire, il aura eu la chance d'admirer mon body sans que j'en retire un quelconque gain (i.-e.  je n'ai pas été payée comme si j'avais fait un film porno ou comme si je dansais le soir dans des bars louches. Pour payer mes études. Oui, c'est ça). 

Bref, en retournant chez moi, comme mon ventre gargouillait plus que jamais, j'ai décidé de me préparer un gruau. Mais pas n'importe quel gruau, oh non! Normalement, quand je me fais un gruau, je mélange mes ingrédients et allez hop, direction le micro-ondes!

Jamais, au grand jamais, je ne le prépare sur un rond de poêle. Sauf quand j'ai habité dans une résidence universitaire à Paris, où il n'y avait que des ronds de poêle. Pas de micro-ondes. Pas de four non plus. OMG OMG OMG comment j'ai fait pour survivre? 

Juste une petite parenthèse comme ça avant de passer à la recette de mon gruau, je veux vous partager le fait que le campus universitaire où j'habitais était spécial. En plus d'avoir subi la discrimination par les femmes de ménage des cuisines communes (mais ça, c'est une autre histoire), le campus était doté d'un cirque ET occasionnellement d'une ferme. Preuves à l'appui ci-bas.

Je vous le jure! Par une belle journée d'avril, j'ouvre ma fenêtre, je regarde dehors et qu'est-ce que je vois? Des moutons, des chèvres et des ânes! Promis, juré, craché! 

Je me suis dépêchée à dévaler les escaliers pour aller voir de plus près. 

 Je me suis même photographiée avec une chèvre. Ma nouvelle amie. Parole de Mlle B, ce n'est pas une chèvre de la ferme d'Expo-Québec!

Mais revenons à nos moutons (quel jeu de mots incroyable, voilà pourquoi je suis prof de français!) : le gruau. J'ai donc décidé de prendre le temps de concocter un gruau sur la cuisinière. Je me suis inspirée de la recette d'Ashley.

Gruau à la citrouille

Rendement : 2 portions

Ingrédients

• 1/2 tasse de gruau
• 3/4 de tasse de boisson de soya
• 3/4 de tasse d'eau
• 1/2 banane, finement tranchée
• 1/3 de tasse de purée de citrouille
• 1/2 c. à thé d'essence de vanille
• Cannelle et muscade, au goût
• Sirop d'érable, au goût

Préparation

1. Dans une casserole, réchauffer le gruau, le lait et l'eau jusqu'à ce que le mélange bout un petit peu.
2. Mélanger et réduire la température, puis ajouter les tranches de banane et les épices.
3. Cuire pendant 10 minutes jusqu'à ce que le mélange devienne plus épais et mélanger toutes les minutes.
4. Dans les 2 dernières minutes, ajouter la purée de citrouille et la vanille.
5. Servir et ajouter les condiments de votre choix. (Sirop d'érable, l'autre moitié de la banane, les pépites de caroube et des morceaux de mangue pour moi)

Le gruau est tellement, mais tellement plus onctueux que sa pâle copie cuite au micro-ondes!

Dorénavant, mes gruaux seront toujours faits sur le poêle.

Bonne fin de semaine à vous tous!