lundi 11 mai 2015

Le Grand Défi Pierre Lavoie au secondaire

Cet article sur le Grand Défi Pierre Lavoie au secondaire en est un que je désire écrire depuis longtemps.

Depuis longtemps, parce que je suis en retard dans mes publications sur le blogue d'un mois, mais aussi et surtout puisqu'il s'agit d'un bel et grand accomplissement. Le mot «défi» n'est pas qu'une parure dans le titre de cet événement, bien au contraire. C'est depuis le début de l'année scolaire que les élèves, les accompagnateurs, notamment Monsieur C et moi-même, nous entraînons en vue de parcourir Québec-Montréal au moyen d'une course à relais.

J'ai bon nombre d'informations ainsi que de photos à vous partager, donc attrapez une tasse de café, de thé ou un verre de vin et installez-vous confortablement devant votre écran!

Afin de commencer mon babillage, j'inclus ici la vidéo promotionnelle de l'édition 2014 que j'ai présentée aux élèves de cinquième secondaire afin de les recruter. Je trouve que le montage est très bien fait, que la musique choisie est parfaite et que l'ensemble donne vraiment envie de faire partie de ce projet.


Le Grand Défi Pierre Lavoie au secondaire demande de former une équipe par école composée d'environ 36 élèves de la première à la cinquième secondaire dès le début de l'année scolaire.

Les jeunes et les accompagnateurs doivent faire partie du Club de course de l'école et prendre part à des entraînements spéciaux en préparation au défi. Au départ, plus de 36 élèves voulaient faire partie du groupe, mais certains se sont eux-mêmes désistés au fil du temps et d'autres se sont blessés au courant de l'année dans les autres sports qu'ils pratiquent. Nous n'avons pas vraiment eu de sélection à effectuer auprès des élèves.

Le 8 mai, soit la veille du départ, Monsieur C et moi sommes allés faire une grosse épicerie chez Costco dans le but de nous procurer toutes les victuailles nécessaires pour la fin de semaine. Pour environ 500$, nous avons acheté des galettes, des barres tendres, des bananes, des raisins, des laits au chocolat, des jujubes au jus de fruit et des barres de fruits. En plus de tout cela, certains élèves ont approché des épiceries pour obtenir des commandites, donc nous avions en plus de l'eau, des fromages et des pommes pour nous sustenter. Le tout devait être exempt de noix, car certains élèves étaient aux prises avec des allergies alimentaires.

Oh et nous avons aussi acheté des rouleaux de papier de toilette, des lingettes humides et du liquide pour nettoyer les mains, car il s'agissait des seuls moyens de nous «laver». Bref, le Grand Défi Pierre Lavoie n'est pas un événement pour se faire une beauté! Il faut oublier le maquillage, les beaux cheveux et le lavage. Il ne faut pas oublier par contre le déodorant, ah!

Je regrette seulement de ne pas avoir pris une photo de nos deux paniers pleins à craquer, c'était impressionnant!



Le 9 mai 2015 fut le grand jour.  Le rendez-vous pour tous était fixé pour 5h15 à l'école. Les parents nous ont confié leur progéniture, nous avons mis les bagages de tous dans l'autobus, rangé la nourriture et pris une photo de groupe. Vers 6h15, l'autobus s'est mis en route. Notre premier arrêt était la Colline parlementaire dans le Vieux-Québec où toutes les écoles participantes se rejoignaient pour le départ.


Sur place, il y avait de l'animation et de la musique. Quelque temps après, Pierre Lavoie a pris la parole pour expliquer son projet, puis nous avons eu droit à un échauffement offert par les entraîneurs du Groupe Nautilus.




Le coup d'envoi a été donné et tout le monde a parcouru les 2 premiers kilomètres dans les rues du Vieux-Québec, ce qui était très beau et vraiment inspirant. Voir des jeunes de 112 écoles courir dans le centre-ville ne peut que créer un effet rassembleur et nous donner l'envie de nous dépasser, voire nous surpasser.



Après ces deux premiers kilomètres, nous sommes retournés dans l'autobus et nous avons pris la route vers Saint-Augustin-de-Desmaures, l'endroit où les rallyes débutaient.


Pour les 16 premiers kilomètres, les élèves devaient courir quatre par quatre pendant deux kilomètres. Après 2 kilomètres, une nouvelle équipe de 4 élèves prenaient le relai. Pour ce qui est des accompagnateurs, nous avons couru avec eux, nous relayant tous les quatre kilomètres.


Je tiens à souligner que la température a été de notre côté une bonne partie de la fin de semaine. Il faut savoir qu'il annonçait beaucoup de pluie, des orages et de grands vents pour les deux journées du défi. Il n'a plu qu'en fin de soirée le samedi 9 mai et pendant une partie de la nuit. Le reste du temps, la température était parfaite pour courir.



Après les 16 premiers kilomètres, les accompagnateurs pouvaient suivre les élèves à vélo. J'ai vraiment aimé rouler derrière les élèves, alors qu'ils couraient, pour veiller sur eux, les encourager et chanter avec eux. Nous avions emporté une radio portative pour pouvoir écouter de la musique pendant les relais et ce fut une excellente idée. La musique donnait beaucoup d'énergie aux jeunes (et aux accompagnateurs!) et ne pouvait que nous faire sourire.



Évidemment, les jeunes n'ont pas couru Québec-Montréal sans pause. Sur le trajet, plusieurs villes étaient désignées comme des villes accueillantes, c'est-à-dire qu'elles offraient aux coureurs de la nourriture, de l'eau et des toilettes, la plupart du temps chimiques. Des fois, nous avions droit aux toilettes d'une école ou d'un centre communautaire.


C'était toujours très plaisant d'arrêter dans les villes accueillantes, car un concours était organisé entre elles : les participants devaient voter pour la ville la plus accueillante. Nous avions donc l'honneur d'être applaudis et encouragés lorsque nous arrivions dans une nouvelle ville. Tous ces encouragements donnaient aux élèves de la force pour poursuivre le défi.

Il faut aussi que je précise que les arrêts étaient les bienvenus, car l'air climatisé de notre autobus nous a abandonnés peu de temps après le début du défi... Dans un bus occupé par une quarantaine de personnes qui font du sport, laissez-moi vous dire qu'il fait assez chaud, merci!


Nos élèves ont été géniaux, car ils ne se sont pas plaints et parce qu'ils ont su garder leur moral au beau fixe.


À Trois-Rivières, nous avons pu nous arrêter pendant 3 heures avant de reprendre la course pour la nuit. Nous sommes arrivés parmi les 16 premières équipes! Nous sommes arrivés vers 20h30 à Trois-Rivières et nous en avons profité pour nous reposer. Les élèves de toutes les écoles pouvaient se rassembler à l'intérieur de l'école pour écouter de la musique, jouer au ballon, aux cartes et se reposer. Nous, les accompagnateurs, sommes restés dans l'autobus pour fermer les yeux quelques minutes. Nous sommes repartis de cette halte vers 23h30 pour commencer la course la nuit.


Alors que la moitié des élèves et la moitié des accompagnateurs pouvaient se reposer, l'autre moitié assurait la course de nuit jusque vers 3h30-4h du matin. L'autre partie du groupe a ensuite pris le relai. 


Bref, nous avons peu dormi pendant ce défi et lorsque nous avons réussi à nous reposer, c'était en position assise dans l'autobus. Mais peu importe, ces sacrifices en valent la peine. Nul besoin de mentionner que lundi matin, à l'école, j'étais assez lunatique pour enseigner!


Pendant toute la durée du défi, l'esprit d'équipe était à son comble. Beaucoup d'autres écoles qui participaient elles aussi nous ont dit que nous figurions parmi les écoles qui encourageaient le plus toutes les équipes.



Malgré le fait qu'il faisait chaud, que nous avons été pris sous la pluie, que nous ne nous sommes pas lavés, que nous avons mangé barres et galettes à ne plus vouloir en entendre parler pendant les six prochaines années, que nous avons «dormi» 2-3 heures en une fin de semaine, que nous avons couru et fait du vélo sur de nombreux kilomètres, je ne regrette aucunement mon choix de m'être impliquée dans le Défi Pierre Lavoie. Je sais aussi qu'il en est de même pour tous les élèves et qu'ils n'hésiteraient pas à relever ce défi à nouveau l'année prochaine.


Notre équipe est arrivée à Montréal vers 16h où nous avons été accueillis par Pierre Lavoie et Guillaume Lemay-Thivierge, le porte-parole de l'événement. Pendant 1 kilomètre, nous avons couru tous ensemble dans le Vieux-Port, acclamés par une foule. Les élèves ont reçu leur médaille, puis nous avons pu manger un vrai de vrai repas fourni par le défi. Beaucoup de choix s'offraient à nous, notamment des mets végétariens, youpi!


Nous sommes repartis en autobus vers Québec, le cœur heureux et l'esprit fier d'avoir couru 150 kilomètres en équipe.


Si on me demandait de relever à nouveau ce défi, je n'hésiterais pas une seconde et j'accepterais avec ravissement!

6 commentaires:

  1. Félicitations Mademoiselle B pour cette superbe course effectuée et organisée, que du beau travail! Ça n'a pas dû être facile par moment comme tu l'écris mais il est vrai que cet événement a certainement dû vous remplir le coeur et l'esprit. Bravo, bravo!

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    1. Merci, Catherine, pour ton message!
      Les moments les plus difficiles ont rapidement été effacés par le bonheur d'avoir accompli ce défi en compagnie des élèves :)

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  2. Bonjour Mademoiselle B,

    Je te lis depuis longtemps mais ne laisse habituellement pas de commentaires ... J'ai participé la veille à La Course de Nuit ! Je suis âgée de 34 ans et mon conjoint et moi avons adoré notre expérience et trouvé incroyable de voir tous ces jeunes rassemblés !!! Merci de ton engagement auprès de la génération de demain !!! C'est inspirant ! Bravo à Monsieur C !

    Julie, de Lévis

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    1. Merci beaucoup, Julie, d'avoir laissé un commentaire à propos de cet article! :)
      La course de nuit semblait effectivement spectaculaire. Notre équipe ne l'a pas faite, mais j'ai entendu et vu les feux d'artifice de chez moi alors que j'essayais de dormir avant le grand jour hihi!

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  3. Quel beau récit de cette aventure. C'est très plaisant à lire. Ça doit créer de beaux liens entre les accompagnateurs et les élèves.

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    1. Oui, il y a une belle chimie créée entre les élèves et les accompagnateurs. On ne vit plus «seulement» une relation profs/élèves, c'est vraiment plus que ça. C'est beau à vivre.

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